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LITALIEN Michel, Écrire sa guerre. Témoignages de soldats canadiens-français (par Frédéric Rousseau)

Michel Litalien, Écrire sa guerre. Témoignages de soldats canadiens-français (1914-1919), Outremont, Athéna éditions, 2011, 307 pages.
Gestionnaire du réseau des musées des Forces canadiennes à la Direction Histoire et Patrimoine, Michel Litalien fait à nouveau œuvre utile d’historien  avec ce livre présentant des témoignages de soldats canadiens-français. Notons tout de suite que ces témoignages de francophones sont rares, surtout en comparaison des nombreux témoignages publiés et connus de combattants anglophones. Les historiens ont jusqu’ici soutenu l’idée que cette rareté tenait à l’illettrisme encore largement dominant au Québec à la veille de la Grande Guerre. Il est hors de doute que cette situation a pesé sur le volume de la production de témoignages écrits. Toutefois, comme le pressentait Jean Norton Cru à propos des témoignages français, de nombreux documents dorment encore dans les armoires de la Nouvelle France, et notamment de nombreuses correspondances. À ce premier titre, tous les chercheurs et au-delà, tous les amateurs de documents éclairant l’expérience combattante de la Grande Guerre sauront gré à Michel Litalien de faire découvrir à un large public ces témoignages dont de très nombreux inédits.
Le livre se décompose en deux parties indissociables : la première expose et situe le corpus rassemblé (73 témoignages rassemblés, 51 exploités dans le livre) ; dans la lignée de Témoins de Jean Norton Cru , des tableaux distinguent carnets, souvenirs et correspondances, témoignages du temps de guerre et témoignages tardifs. Les témoignages les plus significatifs font l’objet d’une courte notice situant le témoin et contextualisant la production et parfois la réception première du document. En même temps, bien au fait des réflexions et controverses actuelles concernant les usages et mésusages des témoignages, Michel Litalien attire l’attention de ses lecteurs sur les apports et les biais respectifs de ces différents documents. Enfin, dans des annexes, M. Litalien fournit pour un certain nombre de ses témoins, des fiches biographiques qui complètent utilement cette présentation ainsi que quelques extraits plus longs de témoignages.
Dans sa deuxième partie, l’ouvrage se présente comme un florilège d’extraits organisés selon un déroulement chronologique courant depuis l’enrôlement jusqu’à la démobilisation. Chacun des thèmes est agrémenté d’une courte présentation lançant un certain nombre de pistes de recherches et de réflexion.
•    L’enrôlement : M. Litalien souligne le contraste opposant les volontaires anglophones et les volontaires francophones : si les premiers s’enrôlent en grand nombre pour défendre la « mère-patrie » anglaise (la plupart sont nés dans les Iles britanniques), les seconds sont beaucoup moins nombreux et s’enrôlent pour diverses raisons : « secourir la France, par idéalisme, pour le goût d’une aventure lointaine et romantique, ou pour des raisons pécuniaires. De toute façon, pour tous, cette guerre sera finie à Noël, et ne sera qu’une promenade sans risque vers Berlin » (M. Litalien, p. 43).
•    Les francophones dans les unités anglophones
•    L’entraînement au Canada : le rassemblement, l’habillement et l’entraînement des premières recrues s’effectuent dans une grande improvisation. La préparation militaire durant la première année est des « plus rudimentaires ».
•    La traversée : 10 jours environ pour rallier Liverpool. Exercices, loisirs organisés et la messe : « on occupe les soldats ».
•    Séjour en Angleterre : poursuite de l’entraînement dans l’attente de l’ultime traversée pour la France. C’est la découverte de l’Angleterre, de sa bière, des Anglais et des Anglaises. Et bien que les liens avec l’ancienne France soient très relâchés, les Canadiens-français commencent à rêver de libérer le sol de leurs ancêtres…
•    L’arrivée en France : la surprise et la curiosité des habitants entendant des soldats portant l’uniforme britannique parler français… L’excellence des rapports entre Canadiens-français et Français. La mise à l’abri d’une partie de la solde pour éviter les excès de boisson.
•     La vie dans les tranchées : la surprise et la déception des soldats qui découvrent ce qu’est la guerre : « C’était donc ça la guerre !… Nous en avions tous une autre conception. À quoi cela nous servait donc d’avoir été neuf mois entraînés à courir sur les routes et dans les champs, puisque nous étions destinés à être immobiles, à moisir dans ces gouffres, à recommencer notre apprentissage et à devenir des terrassiers » (Claudius Corneloup, 22e bat., p. 105).
•    L’expérience du feu : « Quant à l’ennemi, on l’imagine sous les pires traits, on le déteste et on veut le détruire. Toutefois, lorsque ce dernier est fait prisonnier, on est souvent surpris de constater que l’Allemand n’est qu’un humain après tout » (M. Litalien, p. 118).
•    Le repos : « contrairement à son officier, le soldat ordinaire n’a pas tous les privilèges dont jouit son supérieur hiérarchique. Alors que l’officier  a droit à une permission de dix jours tous les trimestres, le soldat ordinaire, lui, n’a que dix jours par année… » (M. Litalien, p. 136).
•    Le temps des fêtes : Noël et le jour de l’an ; les fraternisations de Noël 14 se perpétuent les années suivantes, mais une échelle moindre.
•    Loin du foyer : l’importance du lien épistolaire.
•    Courcelette, Vimy et autres batailles.
•    Les pertes. Les stratégies d’évitement : automutilations ; mutations.
•    Les bataillons de renfort : les difficultés à remplir les effectifs de francophones attendus ; le difficile amalgame des francophones et des anglophones. L’impréparation des renforts.
•    La conscription : la loi du 28 août 1917 pour pallier le manque de volontaires tant francophones qu’anglophones, même si l’enthousiasme des canadiens-français à l’entrée de la guerre s’est le plus rapidement dissipé. La conscription divise sévèrement le pays.  Mais les soldats du front sont majoritairement en faveur du recrutement forcé.
•    Indiscipline et exécutions : « pour l’exemple ».
•    L’armistice : joie, soulagement et hâte du retour au Canada.
•    L’occupation de l’Allemagne.
•    La démobilisation : sa lenteur accentuée par les mouvements sociaux dans les ports anglais ; les mutineries du camp de Kimmel (Pays-de-Galles)
Autant de nouvelles pièces importantes à verser au dossier de l’histoire des combattants de la Grande Guerre.
Dans sa conclusion, M. Litalien lance un appel pour une perquisition générale et « citoyenne » des armoires et des greniers ! Souhaitons qu’il soit entendu. C’est certain, au Québec comme ailleurs, d’autres documents précieux attendent leurs découvreurs et leurs historiens. De ce point de vue, comme l’admet d’ailleurs son auteur, cet ouvrage ne constitue qu’un premier jalon dans la découverte et l’exploitation d’un gisement à compléter ; Michel Litalien est bien conscient des limites inhérentes à ce type d’ouvrage mais l’un de ses principaux objectifs consiste précisément à susciter de nouvelles vocations d’historiens ; invoquer l’absence de témoignages francophones ne tient plus. Son livre démontre que la documentation existe et peut se prêter à une exploitation plus ample et plus approfondie pour qui voudrait approcher l’expérience combattante québécoise, la confronter à l’expérience canadienne-anglaise et au-delà, à celle des autres nations engagées. C’est le grand mérite de Michel Litalien.
Frédéric Rousseau

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